Le Photovoltaïque au sol : Avantages, Inconvénients et Cadre Légal
Découvrez les avantages, les inconvénients et le cadre légal du photovoltaïque au sol : une solution énergétique durable, mais encadrée par des réglementations strictes.
Découvrez les avantages, les inconvénients et le cadre légal du photovoltaïque au sol : une solution énergétique durable, mais encadrée par des réglementations strictes.
Face à l’urgence climatique et à la nécessité de diversifier les sources d’énergie, le photovoltaïque au sol s’impose comme une solution prometteuse. En France, cette technologie est en plein essor, soutenue par les politiques publiques. Toutefois, malgré ses nombreux avantages, elle soulève également des questions environnementales, foncières et sociales.
Zoom sur les atouts, les limites, et le cadre réglementaire du photovoltaïque au sol.
Le photovoltaïque au sol, c’est une technologie de production d’électricité à partir de panneaux solaires installés directement sur le sol, plutôt que sur des toits de bâtiments. Ces installations sont souvent de grande taille et forment ce qu’on appelle des centrales solaires au sol.
L’un des principaux atouts des centrales photovoltaïques au sol est leur capacité de production. Grâce à leur taille, elles peuvent générer une grande quantité d’électricité, permettant de répondre à une demande locale ou régionale de manière efficace. Certaines installations atteignent plusieurs centaines de mégawatts.
Le photovoltaïque est une technologie bien maîtrisée, avec des coûts de production en forte baisse ces dernières années. Les centrales au sol profitent d’économies d’échelle, rendant l’investissement attractif pour les opérateurs, d’autant plus que le coût du solaire est désormais compétitif face aux énergies fossiles.
Contrairement à d’autres projets d’infrastructure énergétique, les centrales solaires au sol peuvent être mises en service relativement rapidement, en quelques mois seulement, une fois les autorisations obtenues.
Ces projets permettent souvent de réutiliser des terrains inutilisables pour d’autres usages, tels que les anciennes carrières, les friches industrielles, les anciennes décharges ou encore les zones militaires désaffectées. Cela contribue à la réhabilitation de territoires abandonnés.
L’implantation sur des terres agricoles suscite souvent des oppositions locales. Les exploitants agricoles redoutent une artificialisation progressive des sols et une concurrence foncière qui ferait grimper les loyers. Certains y voient une forme de "greenwashing", lorsque l’écologie sert de prétexte à des intérêts économiques.
Bien que le photovoltaïque soit une énergie propre, son installation au sol peut perturber les écosystèmes, fragmenter les habitats naturels ou altérer le paysage. C’est pourquoi une étude d’impact est souvent requise pour évaluer les risques et adapter le projet.
Même si les gens sont en général favorables aux énergies renouvelables, ils peuvent s’opposer à un projet près de chez eux : perte de valeur immobilière, peur de nuisances (visuelles, écologiques) et manque de transparence ou de concertation dans le projet.
L’implantation de centrales solaires au sol est encadrée par plusieurs dispositions légales et réglementaires, afin d’assurer une cohérence territoriale et environnementale.
En France, le développement du photovoltaïque au sol est soumis aux règles du Code de l’urbanisme. Les projets doivent être compatibles avec les documents d’urbanisme locaux (PLU, SCOT). En zone agricole (zone A) ou naturelle (zone N), l’implantation est en principe interdite, sauf exceptions (friches, projets agrivoltaïques, terrains dégradés).
Les projets de plus de 250 kW sont soumis à étude d’impact et enquête publique. Cette procédure vise à évaluer les conséquences sur l’environnement, la biodiversité et les paysages. Elle permet aussi d’informer et de consulter les habitants concernés.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) organise régulièrement des appels d’offres pour sélectionner les projets bénéficiant d’un soutien public (tarif d’achat ou complément de rémunération). Ces appels d’offres exigent des engagements sur l’intégration paysagère, la performance environnementale, ou encore la réversibilité du site.
Depuis la loi APER (Accélération de la Production d’Énergies Renouvelables) de 2023, la France encourage le développement de projets agrivoltaïques, qui associent production d’électricité et activité agricole. Ces projets doivent démontrer une coexistence réelle entre agriculture et énergie, et ne pas compromettre la vocation nourricière du terrain.
Le photovoltaïque au sol a un rôle clé à jouer dans l’atteinte des objectifs climatiques français et européens. Toutefois, son développement doit être encadré et planifié, pour éviter des effets négatifs sur les terres agricoles, la biodiversité et le tissu social.
L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre la nécessité de produire plus d’énergie renouvelable et la préservation des ressources naturelles. Pour cela, la priorité est souvent donnée aux zones dégradées, friches industrielles ou terrains inutilisés. Le recours à l’agrivoltaïsme raisonné apparaît aussi comme une piste prometteuse pour concilier agriculture et énergie.
Nous étudions gratuitement votre demande et vous apportons une réponse dans les 48h.
Nous vous posons les bonnes questions pour vous trouver le bon partenaire.